B'jour à tous

Comment bien acheter un diesel d’occasion
Dans l’esprit de beaucoup d’automobilistes, diesel rime avec économie et fiabilité, dans la réalité cette réputation est remise en cause par le progrès des moteurs essence, le moment est donc venu de faire le point sur la situation, quitte à réviser les vieilles idées reçues avant de faire son choix.
Les diesels d’occasion sont-ils toujours plus chers que les essence? Oui, même si l’écart se réduit, surtout en ce qui concerne les citadines et compactes.
Au quotidien, d’un point de vue financier, un diesel demeure plus avantageux qu’une essence puisqu’il consomme moins qu'un carburant moins cher, mais c’est du côté de l’entretien que les problèmes apparaissent.

La fiabilité en question
En effet, les réparations d’un moteur diesel coûtent jusqu’à trois fois plus chères que pour une mécanique essence d’autant que quantitativement, ces interventions sont bien plus nombreuses, notamment pour les véhicules citadins et les gros turbo-diesels.
Aujourd’hui, la longévité des voitures essence a incontestablement dépassé celle du diesel moderne, comment expliquer ce changement ? Par la forte hausse des performances des multisoupapes et turbo-diesel, qui pousse à utiliser ces véhicules comme des voitures à essence "ordinaires" ,or quoi qu’en disent les contructeurs, les diesels conservent certaines spécificités et contraintes d’usage qui lorsqu’elles sont ignorées, entraînent de graves défauts de fonctionnement.

Diesel : mode d’emploi
Démarrages trop vigoureux à froid, respect approximatif des temps de préchauffage, arrêt du moteur trop vite, courts trajets citadins, entretien négligé sont causes de pannes aussi fréquentes que lourdes de conséquences.
Car les diesels exigent d’avoir atteint leur température idéale pour fonctionner sans s’user prématurément, ils réclament également un usage calme et régulier afin de franchir les kilomètres.
Bref l’usage comme l’achat d’un diesel d’occasion exigent de sérieuses précautions sous peine de désastre financier.

Culasse
La résistance des matériaux utilisés dans la fabrication des culasses est théoriquement prévue pour supporter les hautes températures des blocs diesels, pourtant l’avalanche de pannes survenues sur les récents et brillants "HDI" et "TDI" à rampe commune (common rail) montre que le surcroît de contraintes engendré par des performances en hausse a été sous-estimé, résultat, ils cassent comme du verre, à surveiller.

Moteur
Exiger de voir le véhicule "à froid" : il doit démarrer au quart de tour, si ce n’est pas le cas, c’est mauvais signe, s’il tarde à démarrer, cela signifie que certaines compressions sont insuffisantes, le moteur est sans doute abîmé, souvent même avant 100 000 km pour les diesels citadins.

Préférez les atmosphériques
La sophistication croissante des diesels (gestion électronique, turbo, multisoupapes) et la hausse de performances consécutive, ont entraîné l’apparition de nombreuses pannes, leurs causes, les températures très élevées de fonctionnement entraînent des fêlures de culasses, aussi par souci de tranquillité, il faut préférer un diesel atmosphérique à un turbo, et n’oubliez pas le diesel à perdu l’essentiel de leur avantage en longévité face aux essence.

Alors il y aurait encore pas mal de chose à dire et tout ceci n’est pas à prendre au pied de la lettre, mais il faut quand même faire attention et ne pas toujours se jeter sur la première voiture venue.