Je vous reproduis ici l'article de cartech Publié le 7 novembre 2008 Par Benoît Solivellas

Omniprésente dans les voitures neuves, l’électronique a ses revers. Elle alourdi les factures d’entretien, mais ce n’est pas toujours sa fiabilité qui est en cause.

On a beau ne pas être porté sur le high-tech en voiture, les véhicules dans lequels nous roulons comportent plus de calculateurs électroniques que nous l’imaginons. En tous cas les véhicules de moins de dix ans.

L'électronique ajoute de la sécurité du confort, permet d’abaisser la consommation et la pollution de nos voitures mais rend en contrepartie les pannes plus complexes.
Justement, ces pannes, sont-elles plus récurrentes que les problèmes mécaniques ? Il est difficile de se prononcer sur une telle question, la hausse du nombre des pannes électroniques constatées étant corrélée au nombre croissant de modèles équipés d’électronique dans le parc automobile. La proportion de véhicules bardés augmentant, le nombre de problème constaté augmente à son tour.
Ces pannes apparaissent souvent dès les premiers mois de vie d’une voiture avec une forte variabilité selon les marques. Ce sont rarement les capteurs et calculateurs qui posent problème, il s’agit souvent de la communication entre ceux-ci qui est défaillante. En particulier le multiplexage, cette technique qui consiste à faire criculer toutes les données de ces capteurs et calculateurs dans un seul câble.

Interrogée par Cartech.fr, l’association 40 millions d’automobilistes remarque que les constructeurs jouent bien le jeu dans ce domaine pendant la durée de garantie du véhicule et qu’ils prennent correctement en charge ces défaillances. Globalement, le coût des avaries électroniques ne vient donc pas alourdir la moyenne des factures d’entretien.
Passée la durée de garantie, l’automobiliste peu toujours se retourner contre le constructeur pour vice caché ou malfaçon. Ces recours ne sont conditionnés à aucune limite dans le temps, le vice doit seulement être signalé dans les deux ans après sa découverte.

Mais alors, d’où viennent tous ces reproches faits à l’électronique embarquée qui s’entendent à longueur de forums ?
Ils proviennent d’une volonté plutôt mesquine des constructeurs à s’assurer des rentes financières avec l’entretien courant de nos autos. Non contents de créer des pièces mécaniques que seuls les garagistes des réseaux constructeurs peuvent remplacer, ils profitent des capacités de l’électronique pour obliger un peu plus les consommateurs à fréquenter leurs garages bien plus chers que les indépendants.
Un exemple tout simple, la vidange de l’huile moteur. Sur de nombreux modèles, il est tout à fait possible d’effectuer cette opération chez un indépendant mais celui-ci n’aura pas les outils pour mettre à jour l’ordinateur de bord. Faute de quoi cet ordinateur de bord continuera à demander au conducteur de faire cette vidange. Le passage chez le garage de la marque est donc indispensable, lequel vous remerciera avec une facture plus que salée.

L’électronique n’est donc pas le cœur du problème, même si des défaillances existent, mais plutôt la pratique de rente financière que les constructeurs s’assurent grâce à elle.

Une solution à ce problème serait de disposer d’outils d’analyse et d’intervention électroniques compatibles avec toutes les marques. A l’heure actuelle, c’est une utopie.